Baisse des antibiotiques en 2020 : et si on continuait les bons gestes ?

Pendant la crise sanitaire, le port du masque, le lavage des mains et la distanciation physique ont permis de limiter la transmission du SARS-cov-2 dans la population. Mais ces gestes barrière ont également contribué à diminuer fortement de nombreux autres types d’infections, virales ou bactériennes.

Résultat, la prescription et la consommation d’antibiotiques en médecine de ville (hors hôpital), qui était déjà en baisse depuis une dizaine d’années, a fait un joli plongeon par rapport à 2019 : près de 10 millions de prescriptions en moins, correspondant à 18% de consommation en moins (25% depuis 2010) ! C’est une bonne nouvelle, car l’utilisation excessive d’antibiotiques est l’un des facteurs principaux d’antibiorésistance. D’ailleurs, le nombre d’infections à E. Coli, une bactérie résistante aux antibiotiques, a déjà significativement baissé entre 2019 et 2020.

Pour que ces progrès se poursuivent, les bonnes habitudes acquises dans la situation exceptionnelle de la pandémie devraient entrer dans notre mode de vie normal tout en nous permettant de retrouver des interactions sociales satisfaisantes. Pour cela, voici ce que nous pouvons tout simplement faire :

• Adopter une hygiène rigoureuse des mains en toute situation ;

• Si l’on attrape une maladie hivernale, rester chez soi, porter un masque à l’extérieur et garder ses distances, pour éviter de la transmettre aux autres. Ces mesures sont également importantes pour se protéger si l’on est fragile face aux infections.
 
Sources :
DGS, Santé Publique France, Anses, HAS, ANSM, Assurance Maladie, Inserm  : Tous engagés pour un meilleur usage des antibiotiques, CP du 18/11/2021
HAS, Assurance Maladie, Anses, ANSM, Santé Publique France : Antibiotiques et résistances bactériennes : pistes d’actions pour ancrer les progrès de 2020, novembre 2021

Mis en ligne le 08/12/2021