Cancer de la prostate : prévention et détection précoce, quoi de neuf ?

Cancer de la prostate : prévention et détection précoce, quoi de neuf ?

Cancer masculin n°1, le cancer de la prostate se soigne très bien s’il est diagnostiqué à un stade précoce. Une surveillance régulière de la prostate est donc recommandée aux hommes à risque...

Une alimentation et un mode de vie sains joueraient également un rôle protecteur.
 
En France, 28% des cancers chez l’homme sont des cancers de la prostate et 50 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année. Grâce aux progrès du diagnostic et des traitements, sa mortalité a été divisée par 2 depuis 1990, mais 8 000 décès étaient toutefois à déplorer en 2018, principalement chez des hommes de plus de 75 ans.
 
Une détection précoce en cas de prédisposition génétique
 
Il n’est hélas pas possible d’agir sur les facteurs de risque les plus importants du cancer de la prostate que sont :

• L’âge : les 2/3 des cas concernent des hommes de plus de 65 ans ;

• La génétique, donc les antécédents familiaux de cancer de la prostate ;

• L’ethnie : les Afro-antillais ont un risque doublé par rapport aux Caucasiens.
 
L’Association Française d’Urologie recommande donc aujourd’hui un dépistage individuel tous les 2 à 4 ans chez les hommes à partir de 50 ans, plus tôt (40-45 ans) chez les hommes  d’origine afro-caribéenne et en cas d’antécédents familiaux de cancer de la prostate, mais aussi… de cancer du sein dû à la mutation du gène BRCA 2. En effet, ce gène peut augmenter chez l’homme le risque de cancer agressif de la prostate. Les examens pour la détection précoce consistent en un toucher rectal et un dosage sanguin du PSA (antigène prostatique spécifique).
 
Une alimentation de type végétarien pour mieux se protéger ?
 
Une bonne hygiène de vie peut contribuer à réduire le risque de ce cancer : messieurs, maintenez un poids de forme, ne fumez pas et… tablez sur des menus riches en végétaux ! Des études suggéraient déjà que les tomates étaient bénéfiques à la prostate, et qu’il valait mieux freiner la viande, les produits laitiers entiers et les boissons sucrées. Aujourd’hui, il apparaît qu’une alimentation à base de fruits, légumes, céréales complètes, noix, huiles végétale et thé diminuerait de 20 à 30% le risque de cancer de la prostate, de forme agressive de ce cancer et de décès.
 
Sources :
Site Web INCa : Le cancer de la prostate, https://www.e-cancer.fr/Professionnels-de-sante/Les-chiffres-du-cancer-en-France/Epidemiologie-des-cancers/Les-cancers-les-plus-frequents/Cancer-de-la-prostate
Site Web Cancer environnement : Le cancer de la prostate (25/09/20), https://www.cancer-environnement.fr/318-Cancer-de-la-prostate.ce.aspx
Rozet F et al : Recommandations françaises du Comité de cancérologie de l’AFU – actualisation 2020-2022 – Progrès en urologie (2020) 30 ; 136-251
Loeb S et al : MP32-06 Association of plant-based dietary patterns with prostate cancer risk. J Urol. Sept. 1, 2021.
Matsushita M, Fujita K, Nonomura N : Influence of Diet and Nutrition on Prostate Cancer. International Journal of Molecular Sciences. 2020; 21(4):1447