Chutes de la personne âgée : sécuriser le logement

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Dans la majorité des cas, elles surviennent à domicile et auraient pu être évitées ou limités dans leur gravité. Quelques mesures s’imposent pour sécuriser le lieu de vie de nos aînés.
 
Fracture du col du fémur, traumatisme crânien, lésion du membre supérieur… Chez les personnes âgées, les chutes peuvent être graves et précipiter une entrée en institution, voire le décès. Plusieurs facteurs de risque entrent en jeu : une diminution des capacités physiques et/ou cognitives, certaines maladies chroniques, les effets secondaires de médicaments (vertiges, désorientation…), mais aussi une mauvaise organisation de l’espace du logement. Si les glissades sur le verglas ou la neige sont en effet un « classique » des chutes de nos aînés, les escaliers, les lits ou les escabeaux sont également à risque. Dans 70% des cas, la chute a lieu au domicile.
 
Sécuriser le logement au niveau des principaux « points de chute »
 
Pour prévenir les chutes, la première mesure à adopter est le port de chaussures à semelles antidérapantes et maintenant bien le pied. Ensuite, quelques aménagements de la maison, à adapter selon les besoins de la personne âgée, permettent de considérablement réduire les risques :

• Déplacer tout meuble qui gêne les déplacements et vérifier qu’aucun fil électrique ne traîne au sol ;

• Veiller à ce que le logement soit bien éclairé ;

• Installer une rampe sur les escaliers qui n’en disposent pas ;

• Placer le téléphone à l’endroit de la maison où la personne est le plus souvent ;

• Dans la cuisine, ranger les objets quotidiens dans un placard facile d’accès ; 

• Dans la chambre, opter pour un lit ni trop haut, ni trop bas ;

• Dans la salle de bains et les toilettes, installer des barres d’appui et des sièges adaptés pour la douche ou le bain ;

• Supprimer les tapis ou les fixer avec un adhésif double face.
 
Un plan d’action qui tombe bien
En février 2022, un plan d’action national a été lancé dans l’objectif de réduire de 20 % les chutes mortelles ou entraînant une hospitalisation chez les personnes âgées d’ici 2024. Sont notamment prévues des actions de sensibilisation aux risques auprès des professionnels de santé, personnes âgées et aidants, mais aussi des aides financières pour l’adaptation des logements et le développement de la téléassistance à domicile.
Une bonne nouvelle pour terminer : si le nombre de chutes augmente du fait de l’augmentation de la population de plus de 65 ans, la part des personnes âgées hospitalisées pour chute a baissé de 25% en 15 ans. En effet, nos aînés sont globalement en meilleure forme physique et l’ostéoporose est mieux dépistée qu’autrefois.
 
 
Sources :
Ministère des Solidarités et de la Santé : Plan antichute des personnes âgées, DP du 21 février 2022
Thélot B, Lasbeur L, Pédrono G : La surveillance épidémiologique des chutes chez les personnes âgées, BEH 16-17, 11 juillet 2017, 328-335.
Santé Publique France / caisses de retraites : Bouger en toute sérénité – Prévenir les chutes dans la vie quotidienne, juillet 2019

Mis en ligne le 28/02/2022