Déprime de janvier : peut-on lutter contre le « Blue Monday » ?
Après les fêtes, la « gueule de bois » : en janvier, tout le monde a le moral à plat, dit-on. Le buzz du Blue Monday (lundi de la déprime) daté au 3ème lundi de janvier s’est aujourd’hui terni...
Mais l’hiver reste pour beaucoup d’entre nous une période
d’abattement où l’on préfèrerait rester sous la couette. Que faire ?
Le 3ème lundi de janvier est le jour le plus
déprimant de l’année, avait « calculé » un psychologue anglais il y a
une quinzaine d’années. Bien que plausible, ce concept a été inventé à des fins
publicitaires pour doper des ventes de voyages. Il n’a rien de scientifique, du
propre aveu de son auteur ! Mais il est vrai que le temps maussade et
froid de janvier peut miner le moral.
A la fin des années 80, une étude montrait déjà que nous
sommes 90% à avoir une grosse baisse d’énergie en hiver. Ce « trouble
affectif saisonnier » (TAS) est une perturbation des cycles du sommeil
engendrée par la faible luminosité des mois d’hiver et le confinement en
intérieur. Il apparaît souvent sur un terrain familial prédisposé. Le TAS ressemble
à une dépression, notamment dans ses conséquences sur la concentration, la
mémoire et le sommeil, mais il en diffère sur plusieurs points. En effet, il ne
s’accompagne pas de douleur morale mais d’hyperémotivité, la fatigue ne
s’améliore pas le soir mais reste constante toute la journée, et l’appétit n’est
pas réduit mais augmenté, en particulier pour les sucreries et les féculents. La
prise de poids est donc fréquente…
Vous êtes victime du TAS ? Pour l’atténuer :
• Sortez le plus possible à la lumière du jour ;
• Faites une
activité physique de préférence en journée et en plein air ;
• Ne nous isolez
pas : parlez-en à vos proches pour vous sentir soutenu(e) ;
• Positivez :
dès janvier, les jours s’allongent, les oiseaux se mettent à chanter : le
printemps approche et vous apportera le mieux-être !
• Essayez la
luminothérapie avec un appareil à domicile : une séance de 15 minutes tous
les matins au petit déjeuner dès l’automne.
Sources :
Déléaz T : Le « Blue
Monday », plus déprimant que le Covid-19 ? Le Point, 18/01/2021 https://www.lepoint.fr/societe/le-blue-monday-plus-deprimant-que-le-covid-19--18-01-2021-2409999_23.php
Chneiweiss
L. Le trouble affectif saisonnier. Médecine du Sommeil, 2014, 11(2), 74–83
Site
Web Royal College of psychiatrists : Trouble affectif saisonnier https://www.rcpsych.ac.uk/mental-health/translations/french/trouble-affectif-saisonnier
Mis en ligne le 26/01/2022
