Journée du sommeil : l’anxiété fait le lit de l’insomnie

Journée du sommeil : l’anxiété fait le lit de l’insomnie

Quelles relations entre anxiété et sommeil? Telle est l’une des thématiques qui seront développées lors de la Journée du sommeil du 23 mars 2023...

A cette occasion, rappelons une évidence trop souvent oubliée : bien dormir, c’est essentiel pour la paix de l’esprit et inversement.
 
Plus de la moitié des insomnies sont liées au stress, à l’anxiété et à la dépression. Mais alors qu’une personne déprimée se réveille plutôt à l’aube avec de tristes ruminations, la personne anxieuse ne parvient pas à se relaxer au coucher et met beaucoup de temps à s’endormir. En effet, l’anxiété est une sorte de système d’alarme du corps qui fonctionne mal en étant constamment sur « on ». La tension accumulée par les soucis et angoisses durant la journée persiste dans la soirée et est souvent aggravée par la peur du noir. Lorsqu’il arrive finalement, le sommeil est trop court et pas toujours réparateur, car le cerveau reste en état d’hypervigilance et peut donc être perturbé par le moindre bruit. Du fait d’une augmentation de la part du sommeil paradoxal dans le cycle du sommeil, il peut aussi être peuplé de cauchemars.


Un cercle vicieux de peurs bleues et de nuits blanches


Attention, les insomnies peuvent aussi générer de l’anxiété ! Mal dormir est un souci de plus pour la personne anxieuse, et l’anxiété dite « anticipatoire » de ne pas réussir à s’endormir ou de faire des cauchemars aggrave les insomnies. Mais même les personnes qui ont des troubles du sommeil sans origine psychologique, comme des apnées du sommeil, ont plus de risque de développer de l’anxiété et des attaques de panique, selon des études. Et pour couronner le tout, les personnes anxieuses sont plus affectées par l’effet du manque de sommeil sur leur forme et leur bien-être quotidien que les personnes non anxieuses.


Si vous souffrez d’insomnie et d’anxiété chroniques, consultez un médecin. Si besoin, il peut vous prescrire un anxiolytique ou un somnifère. Mais beaucoup d’autres méthodes peuvent aider considérablement sans le risque de dépendance qui accompagne ces médicaments. La pratique d’une activité physique régulière (sauf le soir), la relaxation, la méditation, les plantes comme la passiflore, la mélisse ou la valériane, l’aménagement d’une chambre propice au sommeil (température tiède, silence ou musique douce, literie de qualité, suppression des écrans…) sont efficaces. Vous pouvez aussi recourir à psychologue pour apprendre à mieux gérer votre anxiété : ce professionnel de santé peut vous écouter, vous soutenir et vous proposer des méthodes comme une thérapie cognitive ou l’hypnose. La diminution de l’anxiété aura un effet positif sur la qualité du sommeil.
 
Sources :
INSV : Insomnie https://institut-sommeil-vigilance.org/insomnie/
Sleep Foundation ; Anxiety and Sleep (16/12/22) https://www.sleepfoundation.org/mental-health/anxiety-and-sleep
WebMD : Anxiety vs. Insomnia (14/06/21) https://www.webmd.com/sleep-disorders/anxiety-vs-insomnia
SLEEP 2012: Associated Professional Sleep Societies 26th Annual Meeting. Abstract #0666. Presented June 11, 2012