Ovaires polykystiques : les traitements d’aujourd’hui

Ovaires polykystiques : les traitements d’aujourd’hui

Touchant 1 femme sur 10, le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est dû à un excès d’hormones masculines qui peut entraîner des problèmes métaboliques et de l’infertilité. Pas de panique : une prise en charge adaptée minimise ces effets...

Le SOPK est dû à une surproduction d’androgènes, en particulier de testostérone, qui gêne la maturation des follicules ovariens. Variables d’une femme à l’autre, les symptômes sont une absence ou une rareté des ovulations - et des règles - qui entraîne des soucis de fertilité dans 50% des cas. Le SOPK provoque aussi une pilosité excessive, de l’acné, une chute de cheveux, une tendance au surpoids ainsi qu’un taux sanguin trop élevé d’insuline. Son diagnostic est révélé par l’échographie et des dosages hormonaux.

Une prise en charge efficace et personnalisée

En 2023, de nouvelles recommandations sur la prise en charge du SOPK ont été publiées. Elles préconisent en premier lieu de surveiller le risque métabolique et cardiovasculaire des femmes atteintes par des mesures régulières du poids, de la tension artérielle et des taux de cholestérol et de sucre dans le sang. Les traitements hormonaux comme les œstrogènes, la progestérone et les anti-androgènes permettent de corriger la plupart des effets néfastes du SOPK, de la chute des cheveux, à l’insulinorésistance en passant par les troubles de la fertilité. Ils permettent par la même occasion de diminuer les nuisances du SOPK sur l’équilibre psychologique des patientes. Le mode de vie joue aussi un rôle important : il devrait inclure la pratique d’une activité physique et une alimentation saine permettant de maintenir un poids de forme et un bon état de santé général. Des médicaments peuvent être prescrits pour traiter les troubles métaboliques, comme la metformine ou le myo-inositol.

Aujourd’hui, la stratégie thérapeutique est décidée en accord avec la patiente en fonction des troubles qui la gênent le plus, à chaque étape de sa vie. La perte de cheveux par exemple, ne doit pas être minimisée : elle peut avoir chez certaines femmes un impact négatif important sur l’image de soi. Aujourd’hui, le traitement du SPOK est personnalisé !
 
Sources :
Inserm : Syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) (27/08/19) https://www.inserm.fr/dossier/syndrome-ovaires-polykystiques-sopk/
Monash University : International evidence-based guideline for the assessment and management of polycystic ovary syndrome 2023 – Summary, février 2023
Revue Genesis : SOPK, mieux comprendre pour mieux traiter https://www.revuegenesis.fr/sopk-mieux-comprendre-pour-mieux-traiter/