Pour comprendre : l’hypertension artérielle pulmonaire

Pour comprendre : l’hypertension artérielle pulmonaire

Avec environ 2500 personnes touchées en France, l’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) est une maladie rare mais grave des artères pulmonaires. Ses causes sont diverses mais parfois, on n’en trouve pas l’origine...

Dans ce cas, elle ne peut pas être guérie, mais soulagée. Explications.
 
L’HTAP n’a rien à voir avec l’hypertension artérielle (HTA) mesurée par un tensiomètre de bras. Il s’agit d’une augmentation de la pression dans les artères pulmonaires, des vaisseaux partant du cœur et retournant vers les poumons. Complexe et sévère, l’hypertension pulmonaire peut être associée à différentes maladies : cardiopulmonaires, mais aussi hépatiques, rénales, cancéreuses, auto-immunes, génétiques… Elle peut aussi être un effet secondaire de médicaments comme les coupe-faim. Souvent, on n’en trouve pas l’origine : elle est dite idiopathique. L’HTAP touche tous les âges, mais est plus fréquente chez les femmes de 30 à 50 ans.
 
Le cathétérisme cardiaque pour en avoir le cœur net
 
L’HTAP réduit le calibre des artères pulmonaires, ce qui fatigue le cœur et peut boucher des petits vaisseaux des poumons. Après avoir longtemps évolué silencieusement, elle se manifeste par des difficultés à l’effort : fatigue, essoufflement, étourdissements, mais aussi sensations d’oppression dans la poitrine et gonflement des jambes. Le diagnostic est réalisé par l’échographie, qui montre l’état du cœur et de la circulation, mais surtout le cathétérisme cardiaque : le médecin introduit un tube dans une veine remontant jusqu'au cœur et aux artères pulmonaires pour y mesurer la pression sanguine. Si celle-ci dépasse 20mmHg (au lieu de 14 normalement), il y a HTAP. D’autres examens sont ensuite réaliser pour chercher une cause de la maladie. Si celle-ci est identifiée et peut être traitée, l’HTAP peut être guérie. Sinon, des médicaments réduisent les symptômes et ralentissent l’évolution de la maladie, notamment des vasodilatateurs, des anticoagulants et des diurétiques.
 
Si l’HTAP se révèle très grave et résistante aux traitements, une greffe cardiopulmonaire est parfois envisagée. A savoir que la grossesse, qui augmente le travail du cœur et modifie la circulation sanguine, est contre-indiquée en cas  d’HTAP : elle pourrait mettre la vie de la future maman en danger. 
 
 
Sources :
RespiFIL  : L’hypmertension artérielle pulmonaire, Livret d’information pour les patients et leurs proches, juin 2022.
Fondation du Souffle : Hypertension artérielle pulmonaire https://www.lesouffle.org/poumons-sante/maladies-du-poumon/hypertension-arterielle-pulmonaire-htap/
HTAP France : Comprendre l’HTAP : http://www.htapfrance.com/je-m-informe/default.asp