Variole du singe : l’essentiel à savoir

Variole du singe : l’essentiel à savoir

Depuis mai 2022, plusieurs cas inhabituels de variole du singe, ou Monkeypox, sont apparus chez l’homme hors des zones d’endémie africaines, notamment en Europe...

Tous d’évolution bénigne, ils ont cependant motivé la mise en place d’une surveillance renforcée par Santé Publique France.  
 
La variole du singe est une infection transmise à l’homme par contact étroit avec des animaux (rongeurs, primates) et des personnes malades. Ses symptômes ressemblent à ceux de la variole, sous une forme moins grave. Après une période de fièvre, maux de tête, courbatures et gonflement des ganglions apparaît une éruption cutanée sur le visage, les mains et les pieds. Elle commence par des papules rouges, qui se transforment en cloques et en pustules puis en croûtes qui sèchent et tombent. En règle générale, la variole du singe guérit spontanément en 2 à 4 semaines. Les complications et les décès sont rares.
 
L’arrêt de la vaccination contre la variole en cause ?
 
Depuis les années 70, la maladie a été repérée en Afrique du Centre et de l’Ouest. La vaccination antivariolique, qui protège à 85% contre la Monkeypox, a permis de contenir son expansion. Mais elle a été abandonnée en 1980, après l’éradication de la maladie. En 2020, l’Institut Pasteur estimait que la diminution de l’immunité collective en Afrique pouvait favoriser la résurgence d’épidémies, y compris hors du continent à partir de cas « importés ». Ces prévisions se sont avérées, mais des cas « autochtones » inhabituels de l’infection, d’origine encore inconnue, ont également été recensés en mai 2022 en Europe, en Amérique du Nord et en Australie. A ce jour, ils sont survenus chez des hommes (principalement homosexuels) sans liens directs avec des personnes de retour de zone endémique. Au 3 juin 2022, 51 cas confirmés étaient rapportés, majoritairement bénins.  
 
Il est aujourd’hui recommandé de contacter le SAMU en cas d’apparition de symptômes et de s’isoler en attendant un avis médical. A noter que les personnes ayant été en contact avec des malades peuvent bénéficier d’un vaccin antivariolique permettant de réduire le risque de contamination.
 
 
Sources :
Santé Publique France : Cas de Monkeypox : point de situation au 3 juin 2022.
Institut Pasteur : Variole du singe, le potentiel épidémique augmente tant que l’immunité collective diminue contre les virus responsables de la variole humaine (publié le 03/09/20) : https://www.pasteur.fr/fr/journal-recherche/actualites/variole-du-singe-potentiel-epidemique-augmente-tant-que-immunite-collective-diminue-contre-virus  
Ministère des Solidarités et de la Santé : Cas groupés d’infection par le virus Monkeypox (MAJ 02/06/22) https://solidarites-sante.gouv.fr/soins-et-maladies/maladies/maladies-infectieuses/cas-groupes-d-infection-par-le-virus-monkeypox  
ANSM : Note d’information pour les personnes à vacciner contre le monkeypox virus par les vaccins Imvanex® ou Jynneos®,
26 mai 2022